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Le Gardien du Manuscript Sacré
Où il est confirmé que le kung fu reste le meilleur moyen de désarmer trente adversaires armés jusqu'aux dents et démontré que le métro de New York a été construit à l'acier mou et au béton friable.
Fiche technique
Année de sortie: 2002
Genre: Action
Titre original: Bulletproof Monk
Realisateur: Paul Hunter
Synopsis
Si comme moi vous avez raté le début du film (j'ai eu cependant l'occasion de le voir par la suite), vous aurez atterri au milieu d'un combat planté sur fond de Tibet, où un moine chinois passe tranquillement à tabac toute une division de la Wehrmacht, et à mains nues s'il vous plaît. On est en pleine Seconde Guerre mondiale et les Nazis ont décidé, apparemment, d'envahir le Tibet. (Comme quoi les chinois n'ont rien inventé.) Ah non, attendez. Ce n'est pas après le Tibet qu'ils en ont, mais après le moine. Et pour cause, il détient quelque chose que le sergent allemand aimerait bien s'approprier (quoi, je n'en sais encore rien, puisque j'ai pris le film en cours). Le sergent, qui est vil et sans scrupule, parvient à acculer le moine, qui est bon et sans peur, au bord de la falaise, et à lui tirer une balle dans le flanc. Le moine tombe dans le vide, emportant avec lui son précieux trésor, au grand dam de l'Offizier, qui n'a manifestement pas bien réfléchi avant d'appuyer sur la gâchette, et se retrouve bredouille.

Envoi du générique de début, ce qui me laisse le temps d'attraper une bière et de me faire expliquer le début de l'histoire : le Moine Sans Nom s'est vu confier la garde du Manuscrit Sacré, ce qui lui confère divers pouvoirs, en particulier celui de ne pas subir les effets du temps. Un parchemin qui donne des super pouvoirs, des Nazis, mais où est donc le Dr Jones ? On se doute bien que si le manuscrit venait à tomber aux mains des Germains, ils auraient tôt fait de l'employer à devenir maîtres du monde et à en virer tout ce qui ne mange pas de bretzel. Bien. On a donc dés le départ un parchemin qui ne sert à rien de particulier, sinon représenter un risque majeur pour la population. Pourquoi ne pas, dés lors, simplement s'en débarrasser ? Je ne vois qu'une seule réponse : parce qu'alors on n'a plus de film.

Passe le générique et nous voici 60 ans plus tard à New York. Non mais là on était au Tibet et... Ah. Nous suivons Kar, un pickpocket sympathique, en plein travail dans le métro (heure de pointe). Il est doué, Kar. Tous les trois pas, hop, il te bouscule un type et le tour est joué. Ca fait qu'il tourne à quatre ou cinq portefeuilles de la minute, un vrai magicien. Évidemment, à ce rythme-là , c'est sans surprise qu'il finit par tomber sur un flic, qui lui aussi doit être un ami de David Copperfield, vu que clic clac, Kar se retrouve menotté sans qu'on ait eu le temps de rien voir venir. Heureusement, Kar est aussi un ami de Houdini, et le voila qui s'échappe, laissant le flic menotté à une main courante, lequel donne immédiatement l'alarme.

En parallèle, le Moine Qui n'a Pas Pris Une Ride (exit le problème du maquillage coûteux) se ballade tranquillement dans les rues de New York, qui hélas est une ville si petite qu'il tombe presque immédiatement sur ses ennemis, en l'occurrence une bande de sales types encostumés, façon gardes du corps, qui se lancent presto à ses trousses. Supermoine, qui n'est pas la moitié d'un faisan, file se planquer dans le métro (toujours heure de pointe) et tout ce petit monde galope, Kar devant ses flics, le moine devant ses gorilles. Premier constat : si vous avez jamais la chance d'aller faire un tour à New York, faites attention dans le métro. Apparemment les brutes ont le droit de sauter par dessus les tourniquets et de bousculer tout le monde sans dire pardon. Pas la moindre protestation des passagers, habitués à ce genre de chahut, ni des services de sécurité. Il n'y a guère que les malchanceux piétinés qui ronchonnent un peu en s'époussetant le veston, car enfin quand même. Ca doit être un truc régional, comme les basques ont leurs courses de taureaux (le lâcher de gorilles dans le métro).

Une gamine se retrouve projetée directement sur la voie de métro par un des hommes de main, lesquels décident qu'ils ont poussé un peu fort et qu'il vaut mieux mettre les voiles avant que ça tourne au vinaigre. Manque de bol, la gamine a réussi à se coincer les pieds dans les rails et on entend déjà la rame suivante approcher. Supermoine se jette à son secours, rejoint sur le champ par le pickpocket au grand cœur. Rien à faire, la môme est vraiment coincée. La rame est presque sur eux. Tant pis, l'urgence de la situation l'exigeant, le moine fait usage d'un des fantastiques pouvoirs conférés par le parchemin sacré : celui de dévisser les rails. Et hop, alors que le métro s'immobilise dans un bruit strident, voilà la fille télétransportée sur le quai saine et sauve. Ce qui est arrivé au moine et à Kar, on l'ignore, mais apparemment ils s'en sont sortis sans une égratignure vu qu'au plan suivant ils marchent côte à côte sur une voie de métro désaffectée.

Second constat, pour ceux d'entre vous qui auraient jamais la chance de prendre le métro de New York : ce dernier est plein de voies de garage et de tunnels oubliés, privées de lumière (et de toute indication) que tout un chacun est libre d'emprunter à son gré. J'espère qu'ils sont signalés sur leur plan de lignes ; pour un peu le touriste non averti pourrait s'y perdre.
Après un peu de blabla, nos deux héros se donnent une virile accolade (l'occasion pour Kar de faire les poches au moine, et de le délester du Manuscrit) et se séparent, loup solitaire oblige. Nous retrouvons Kar dans ce dédale obscur, quand voilà t'y pas que, débarquant de nulle part dans ce fascinant métro New Yorkais, une bande de voyous lui tombe dessus. Vous l'aurez compris : à New York, on a plutôt intérêt à prendre le bus. Les voyous ont des sales gueules comme on les aime, et leur leader est marseillais, ce qui l'autorise à se promener torse nu en public. Il y a aussi la fille, qu'elle est bien mignonne, et dont on se doute, du coup, qu'elle n'est pas aussi foncièrement débile que ses acolytes. Il n'est pas très content, le leader, comme il l'explique à Kar. C'est que le métro, c'est un peu son terrain de chasse à lui, alors mon petit Kar, ton activité en freelance, ça ne va pas. C'est sur que si Kar chourave tous les portefeuilles, les loulous, il ne leur reste plus que les clés et les rouges à lèvres. On comprend qu'ils soient un peu dépités.

Kar essaie alors de faire copain, en refilant à Torse-Nu le parchemin sacré, maigre butin de la journée (où sont passés les trente portefeuilles du début ?), mais le voyou, les chinoiseries, ca le fait un peu rigoler. Aussi se fend-il (le leader) d'un discours, qui se résume en substance à ceci : Kar, mon frère, soit tu rejoins la bande, qui se fait appeler les Funktastics (ou Fucktastics, dans les deux cas une raison suffisante en soi pour décliner l'offre), soit on va te couper les noix. L'argument est convaincant et mesuré, à défaut d'être subtil. Mais il en faut plus que ça pour impressionner Kar, qui en a vu d'autres. Le marseillais s'apprête donc à lui passer un savon (de Marseille), mais la fille, qui est aussi la nana du chef, intervient. Si personne n'y voit d'inconvénient, elle va se le bastonner elle-même, le gentil pickpocket.

Le jeune couple se tapote un peu, dans ce style de combat unique qui consiste à parer des baffes lancées là où elles n'ont aucune chance de toucher. Kar finir par se débarrasser de la fille, après lui avoir refait son collier, le boulot avant tout. Les autres décident alors de s'en mêler. Kar prend quelques marrons, en esquive beaucoup, ce qui donne au chef l'occasion de passer son propre repaire à sac. Un truc fascinant avec le sale type de base, c'est sa capacité à cogner aveuglément, dans le feu de l'action, sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à du décor. Les étagères volent en morceaux, la plomberie plie (mais ne rompt pas), les murs éclatent. Soit ces types sont forts comme des dieux, soit la RATP New Yorkaise peut changer de fournisseur. Remuée par l'inégalité du combat, la fille glisse discrètement une barre de fer à Kar, qu'il se met à faire tourner comme s'il s'agissait d'un simple bout de bois (soit Kar est aussi un compagnon d'Hercule, soit c'est encore un coup des fournisseurs). Le tourné de bâton (Monsieur Dusse) impressionne visiblement les loubards, qui reculent en cercle. Pendant ce temps, caché derrière une des rares étagères ayant échappé à l'Ouragan de la Canebière, Supermoine observe, attendri. Et en profite, tant qu'il y est, pour récupérer son manuscrit qui traîne par là, dédaigné. Évidemment, à trop faire le mariole, Kar finit par balancer sa barre de fer (oops...), et ne doit son salut qu'à l'intervention de la jolie, qui convainc habilement son crétin de petit ami de le laisser partir.
Le lendemain, au siège de l'Association pour la protection des Droits de l'Homme (enfin un truc du genre) où se tient une exposition présentée par une jolie blonde, devinez qui c'est qu'on retrouve ? Et oui, la fille. Cette fois sapée en étudiante sérieuse qui a les moyens (on sent que les scénaristes ont hésité à lui coller des lunettes, mais non, ça faisait trop). Voyouse la nuit, prenant des cours à HEC le jour. On veut croire que le scénario a été rédigé par plusieurs personnes — sans aucun contact les unes avec les autres. Et que je te pose des questions sur l'intérêt d'afficher les horreurs de la guerre quand on pourrait au contraire montrer les bons côtés de la nature humaine. New York étant une petite ville (toujours), devinez sur qui elle tombe en sortant de la conférence ? Bien sûr, Kar et le moine, dont il n'arrive pas à se débarrasser. Alors ça pour une coïncidence, c'est une coïncidence. La fille demande son collier à Kar, qui refuse de parler en l'absence de son avocat, puis elle se met à discuter avec le chinois. En chinois. Qu'elle doit apprendre au cours du soir, juste avant d'aller zoner dans dans les voies désaffectées du métro. Décidément, voilà un film qui commence à me plaire.

La conversation est interrompue par le retour des brutes en costard (soit New York est effectivement un village où on n'a qu'à faire trente mètres pour trouver n'importe qui, soit notre moine joue la provocation en choisissant d'aller se promener juste sous les fenêtres de ses ennemis). Une course poursuite s'ensuit, où il est question de ruelles étroites, de voitures qui s'emplafonnent dans des poubelles, et d'hommes de main qui prennent des baffes. Applaudissements pour la scène où Moine, debout sur le toit d'une voiture, désarme tout le monde à la ronde sans tuer personne, car il est végétarien. Scène qui s'achève en apothéose sur la projection d'un chargeur de révolver d'un coup de pied, envoyant deux types au tapis simultanément.

Ce qui tombe bien, c'est que justement, dans cette même petite rue où le carnage vient de s'achever, se trouve un entrepôt. Le moine y pénètre, suivi de Kar. Dans l'entrée, quelques femmes chinoises mangent la soupe. Le moine explique, à propos de Kar : c'est un ami. Ah. Évidemment, pas besoin de préciser que lui est un ami. On le voit bien sur son visage : il en est. Souvenez-vous, quand vous irez à New York. Le blanc n'est pas un ami du chinois par défaut. Rien de surprenant, me direz-vous. Surprenant, par contre, le fait que l'asiatique, lui, est toujours un ami de l'asiatique. Si vous avez la chance d'être chinois, n'hésitez pas à entrer chez n'importe quelle famille chinoise new yorkaise et à vous servir un bol de soupe. Personne n'appellera la police, vous êtes un Ami.

Avec la bénédiction des locataires, nos protagonistes accèdent par un passage dissimulé, au sous-sol de l'entrepôt, qui s'avère, ô magie du cinéma, abriter un temple bouddhiste où des moines se lavent les mains. Je suppose que le bouddhisme est illégal aux Etats-Unis, pour expliquer que ces types se cachent de pareille façon. Qu'importe. Notre moine rencontre le Père Supérieur (enfin son équivalent zen) et les voilà qui discutent prophétie. Chacun vante les mérites de son poulain (respectivement Kar et un autre jeune moine qu'on ne sent pas), et le présente comme futur héritier du parchemin. Les poulains en questions se soumettent à l'épreuve de force de la poignée de main, qui consiste à se serrer la main à s'en faire sauter les articulations (celles de l'autre, surtout). De quoi vous laisser songeur quant au sérieux de ces frères bouddhistes.
De retour chez lui, c'est-à-dire dans un petit cinéma de quartier spécialisé dans les films de kung fu, tenu par un vieux japonais amusant, on a la chance d'assister à l'entraînement de Kar, qui consiste à répéter, dans la salle de cinéma vide, les mouvements que fait le type sur l'écran (un parent de Bruce Lee, vu le genre). C'est donc ainsi que Kar a tout appris des arts martiaux. Vous me direz Jane Fonda a bien fait des cassettes d'aérobique, alors pourquoi pas. Enfin tout de même, le moine, ça le fait un peu sourire. Le combat, ça se travaille avec un adversaire, mon petit Kar.

Les voilà donc dans un hangar abandonné au sommet d'un bâtiment (incroyable le nombre d'endroits désaffectés dans New York) où cependant l'électricité fonctionne toujours (j'imagine le locataire du dessous recevant une facture salée chaque mois sans comprendre, alors qu'il s'est pourtant débarrassé de son chauffage électrique, de son frigo, etc.). Là encore, échange de baffes inoffensif entre le maître et l'élève. Et devinez qui surgit sans prévenir ? Les hommes de main, encore et toujours. Ils ont commencé par courir, puis ils ont pris les voitures. Puisqu'à New York le crime n'a pas à se soucier d'être discret, cette fois, ils ont sorti l'hélicoptère. (Je vous parie qu'à la scène suivante, ils attaquent à la frégate.) Le moine passe le parchemin à Kar (pour confondre l'ennemi) et ils se séparent. Là encore on note une tendance toute caractéristique chez les affreux à malmener le décor. Les murs sont passés à la mitrailleuse, des câbles déchiquetés, des portes claquées, des fenêtres pulvérisées. Les héros prennent bien quelques baffes, mais rien de sérieux. Supermoine parvient à attraper l'hélico et à en déloger le pilote et le mitrailleur, pendant que Kar se casse la figure, le pied coincé dans le câble d'une énorme antenne parabolique qui dégringole du toit. Le voilà donc suspendu au dessus du vide, tandis que le parchemin (dans son étui) repose en équilibre à côté de lui. Pourquoi cherche-t-il à attraper le manuscrit, qui ne semble pas avoir la moindre intention de bouger de là où il est ? Cela reste un mystère. Toujours est-il que, tout maladroit qu'il est, Kar finit par le faire basculer. Et qui sort d'une voiture pour le ramasser ? La blonde des Droits de l'Homme, qui s'avère être en réalité la petite fille du Nazi (lequel, après avoir fait autre chose pendant soixante ans, s'est remis en quête du manuscrit). Le moine vient récupérer Kar (après avoir posé son hélico Dieu sait où) et ils s'enfuient.

On retrouve alors Nina la blonde et son papy S.S., désormais cloué dans un fauteuil roulant, dans les sous-sols de leur association caritative (quelle couverture !), où ils découvrent avec rage qu'ils se sont bien fait eus, puisque le parchemin sur lequel ils ont mis la main est en réalité une recette de soupe aux nouilles. Pour exprimer leur mécontentement, Nina et ses sbires se rendent au cinéma où loge Kar (qui n'y est pas) et étranglent le vieux japonais avec son téléphone. Ca énerve Kar et son moine, qui trouvent refuge au temple du Sous Sol, savoir sous le hangar où on mange de la soupe. Le répit est bref. Les nazis font une descente au temple (ils ont dû trouver l'adresse dans l'annuaire), et capturent tous les moines (y compris le traître). Heureusement, nos héros ont réussi à prendre la sortie des artistes à temps, et après avoir retrouvé la fille (la gentille brune, qui s'est révélée être la fille d'une huile de la mafia russe) qui s'est sapée à la chinoise pour l'occasion, filent se planquer à la campagne.

Au même moment, les terribles allemands entraînent leurs prisonniers dans les égoûts, sous le siège de leur association factice. (On imagine assez bien le pépé, en fauteuil roulant, se déplacer dans les égoûts.) C'est l'occasion pour eux de faire une démonstration de leur toute nouvelle salle de torture équipée dernier cri. Et c'est bien sûr le traître qui y passe, comme ça on a moins de scrupules. Le mécanisme est simple en apparence : le prisonnier est installé sur une chaise à menottes, et on lui visse sur le crâne un casque lecteur de pensées. Puis de l'eau coule dans des tuyaux, inonde le bas de la pièce, et des pensées sont lues. Ainsi fonctionne l'hydro-encéphalo-scanneur, véritable aberration scientifique (c'est donc sur ça que notre S.S. travaillait pendant ces soixante années !). Notez que le traître en trépasse, les pieds mouillés, sans avoir rien eu d'intéressant à fournir.
Puisque c'est ainsi, les infâmes ressortent l'annuaire, trouvent l'adresse secrète de nos comparses, et font une énième descente. Le mobilier en souffre considérablement, les plâtres sont foutus, et le moine tranquillisé (comprendre : on le met K.O. avec une fléchette tranquillisante) avant d'être kidnappé. Personne ne s'occupe des deux autres, savoir Kar et la fille, qui sont laissés sur place indemnes.

Retour aux égoûts, salle de torture, et cette fois Papy Von Apfelstrudel, qui a revêtu son costume de S.S. (toujours pas un pli après soixante ans dans sa housse), s'administre la formule magique du parchemin (qui était tatouée sur le corps du moine). L'effet est immédiat, le voilà qui retrouve son apparence d'antan, coupe de cheveux comprise. Hélas, il lui manque le dernier vers de la formule, celui qui fait effet de fixateur, et sans lequel Papy ne saurait rester jeune bien longtemps. C'est le moment d'aller taper sur le moine. Manque de bol, Kar et la fille ne sont pas restés à se tourner les pouces. Voilà le premier qui fait irruption dans la salle, arrache trois câbles, ce qui relâche les fers du moine, et se fait mettre une sacrée fessée par Von, qui a (temporairement) récupéré les super pouvoirs. Bon, les murs volent, les briques éclatent, ce sont visiblement les mêmes qui ont bâti le métro de la ville. Par quelque mystère topologique (mais on n'est plus à un près), on se retrouve au détour d'une baffe un peu corsée sur le toit du bâtiment, une trentaine d'étages plus haut, prêts pour le finale. Je vous passe les détails, Papy finit par tomber du toit sur un câble électrique, et ça sent le moustique dans la lampe.

On redescend dans le hall du bâtiment, et Supermoine transmet le flambeau à Kar, désormais Protecteur du Manuscrit. La fille se retrouve plus ou moins impliquée elle aussi, via la prophétie, ce qui tombe bien vu qu'elle et Kar avaient un peu envie de faire des bisous. Mais, ah, juste quand on croyait en être débarrassé, revoilà le S.S. décidé à mitrailler une dernière fois tout ce petit monde. Oui mais cette fois, ca suffit. Kar l'envoie bouler, et par un malheureux tour des choses, une immense statue lui tombe dessus (l'accident étant l'arme favorite du juste), Dieu ait son âme.

Supermoine prend soixante ans d'un coup, et tout le monde se sépare heureux, après une vague note philosophique sur les saucisses des hot-dogs (faisant écho à une autre idiotie plus tôt dans le film et qui en résume assez bien le niveau général).
Verdict
En conclusion, un bon navet, dont la prédictibilité est heureusement interrompue par les (multiples) incohérences. Suffisamment divertissant pour être vu, sans doute pas assez pour être revu.


Ecrit par Remus le 22/03/2008 à 17:44
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